vendredi 4 mars 2011

Les persécutions des Tsiganes (document remis à la presse)

La persécution des Tsiganes, longue de plusieurs siècles, a connu son paroxysme pendant la seconde guerre mondiale.

Qualifiés de "problème", considérés comme " asociaux" et "racialement inférieurs", les Tsiganes sont arrêtés et assassinés dans le Reich allemand et les territoires occupés.

1899-1933: les bases idéologiques

1899 Bureau Central pour lutter contre les nuisances des Tziganes en Bavière.

1922 Fichage systématique (photographies, empreintes...), carte obligatoire dès 1927.

1929 Bureau Central de Lutte contre les Tziganes à Munich.

1933-1945 : Baro Porajmos, "le grand engloutissement"

1933 Le gouvernement du Chancelier Hitler met en place sa politique eugéniste à l’encontre des malades mentaux et des asociaux, auxquels sont assimilés les Tsiganes. Il instaure la stérilisation forcée "eugénique", puis interdit les mariages "mixtes".

1935 Les lois de Nuremberg classent les "Tsiganes" comme " racialement inférieurs".

1936 Peu avant l’ouverture des Jeux olympiques de Berlin, la police ordonne l’arrestation de tous les Tsiganes de la capitale et de ses environs et leur relogement par la force à Marzahn, sur un terrain vague situé dans un quartier à l’est de Berlin, près d’une décharge publique.

1938 12-16 juin : "Semaine du déguerpissement tsigane". Des centaines de Rrom sont arrêtés, battus et incarcérés en Allemagne et en Autriche. Un millier sont déportés dans les camps de concentration de Mauthausen, Ravensbrück, Dachau et Buchenwald.

1940 Bien que le régime nazi donne la priorité aux déportations de juifs, plusieurs milliers de Tsiganes sont déplacés vers la Pologne, en particulier dans le ghetto de Lodz.

1942 déc. : « Décret d’Auschwitz»: Heinrich Himmler ordonne que tous les tsiganes vivant encore sur le territoire du Reich soient déportés à Auschwitz, où un camp a été conçu spécialement pour eux : "le camp des familles tziganes". Des familles entières y sont incarcérées ensemble. Les jumeaux et les nains, sont cependant séparés des autres et soumis aux expériences médicales pseudo-scientifiques menées par le capitaine SS, le docteur Josef Mengele. Des médecins nazis utilisent également des prisonniers tsiganes dans des expériences médicales dans les camps de Ravensbrück, du Natzweiller-Struthof et de Sachsenhausen.

1944 1er août : les Tsiganes restants dans le camp d'Auschwitz, près de 3 000, sont exterminés.
Au moins 19 000 sur les 23 000 Tsiganes déportés à Auschwitz y périrent.

De 1945 à nos jours des discriminations toujours vivaces

1945 On ne connaît pas exactement le nombre de Tsiganes tués au cours ces années noires. Bien que des chiffres exacts ou des pourcentages ne puissent pas être vérifiés, les historiens estiment que les Allemands et leurs alliés auraient exterminé de 25 à 50% de tous les Tsiganes européens.

20 novembre 1945 Ouverture du procès de Nuremberg où aucun tzigane ne sera appelé à témoigner.

1946 Libérations des derniers tziganes des camps soit 1 an après la fin de la guerre

1969 Remplacements du livret anthropométrique par le livret de circulation lequel doit être visé par la police tous les 3 mois sous peine de poursuite

8 avril 1971 Premier congrès fédérateur de l’OPRE ROMA tenu a Londres où fut adopté l’hymne international tzigane dont le titre Gelem Gelem veut dire allons allons et où a été adopté également le drapeau de nos communauté composé d’une bande horizontale bleu en haut représentant le ciel, une bande verte en bas représentant le sol et en son centre une roue ou chakra à 16 branches représentant les anciennes roulottes.

1982 Le chancelier allemand Helmut KHOL a reconnu officiellement la réalité du génocide tzigane mais à cette date la plupart des victimes susceptible de recevoir des réparations conformément à la loi allemande étaient déjà morte.

3 février 1993 Le décret n° 93-150, signé par le président de la République François Mitterrand, institue "une journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite gouvernement de l'État français" (1940-1944)".

5 avril 1995 l’Allemagne élève une stèle à la mémoire de ces tziganes victimes de la barbarie hitlérienne.

Le 16 juillet 1995, dans un discours prononcé lors de cette commémoration, le président la République, Jacques Chirac, reconnaît que "la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français" et que "la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable". Il rappelle, en outre, que la rafle du Vélodrome d'Hiver fut "le point de départ d'un vaste mouvement de résistance (dans lequel s'engagèrent) de nombreuses familles françaises", des "Justes" qui sauvèrent de nombreux juifs

2000 La Loi n°2000-644 du 10 juillet 2000, reprend et modifie le décret de 1993 afin d’y insérer notamment Aux Justes de France. Cette commémoration légale devient ainsi l’occasion pour la Nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux qui ont recueilli, protégé ou défendu aux périls de leur vie et sans aucune contre partie une ou plusieurs personnes menacées de génocide.

2001 La Hongrie, pour sa part, commémore chaque année, le souvenir des Tziganes victimes de l'holocauste auxquels elle consacre un cours d'histoire dispensé à tous les adolescents.

Plusieurs monument ont été érigés en France à proximité du Vel’dhiv, à Gurs (Pyrénées atlantique), Maison d’Ysieu dans l’Ain, Rivesaltes (PO)

02 février 2006 Une stèle est érigée à SALIERS commune d’Arles (BdR) où avait été construit un camp pour les tziganes où 687 des nôtres ont été internés.

15 février 2007 Frédéric DUTOIT, député, a présenté à l’Assemblée Nationale une proposition de Loi tendant à la reconnaissance du génocide tzigane pendant la Seconde guerre mondiale qui porte le n° 3714

27 octobre 2007 L’association NOTRE ROUTE est reçu à l’Elysée, sur sa demande, concernant le génocide.

26 décembre 2007 Réception d’une lettre émanant de Monsieur Claude GUEANT, Secrétaire Général de l’Elysée, indiquant « que le faits exposés ne peuvent en aucun cas être contesté »

15 mai 2008 La même proposition a été présentée au Sénat sous le n° 337 par le sénateur Robert BRET


1er trimestre 2010 Madame le maire de Lille, alors que rien ne laissait le supposer, fait démanteler un camp illicite sur sa commune.

28 juillet 2010 En direct de Grenoble le Président de la république française annonce le démantèlement de 300 camps dits illicites alors que les occupants devraient bénéficier, en tant que citoyens européens, de la libre circulation des bien et des personnes (ne pas oublier que dans ces camps il y aussi des personnes françaises)

Le ministre de l’intérieur se met immédiatement au travail sans tenir compte de la présence de femmes et enfants en bas âge

Lors du dernier trimestre 2010 le maire de LYON prête main forte au pouvoir en place en démantelant le squat de Vaise.

Mi janvier 2011, démantèlement d’un squat place CAZEMAJOU dans le 15eme arrondissement de Marseille.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire